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S’appuyer sur des données scientifiques en quasi-temps réel pour guider l’action climatique
L’objectif de Paris est de construire d’ici 2050 une ville neutre en carbone et 100 % à énergies renouvelables. La capitale avait besoin d’un outil de connaissance des émissions locales de gaz à effet de serre à la hauteur de sa transition vers la neutralité carbone. Elle a souhaité travailler avec Origins.earth et le LSCE ; comme l’explique Yann Françoise, Responsable Climat, énergie et économie circulaire de la ville de Paris : « Paris a soutenu le projet Origins.earth dès sa création pour pouvoir bénéficier des dernières avancées scientifiques au service de la transition climatique à Paris. Cela doit permettre d’ouvrir de nouvelles perspectives de pilotage de la transition bas carbone, d’évaluer rapidement l’impact des projets et d’engager une nouvelle forme de dialogue avec les Parisiens. »
Les méthodes traditionnelles d’estimation des émissions de CO2 en milieu urbain sont en effet basées sur des inventaires offrant des vues avec 2 à 3 ans de retard sur les émissions. Les collectivités disposent la plupart du temps de simples fichiers excel contenant des données de terrain ou des statistiques éparses, parfois complétées par des valeurs par défaut, qui nécessitent un temps de collecte, de traitement et de contrôle important. La connaissance des émissions locales de gaz à effet de serre se fait donc avec un décalage dans le temps.
Les méthodes traditionnelles d’estimation des émissions de CO2 en milieu urbain sont en effet basées sur des inventaires offrant des vues avec 2 à 3 ans de retard sur les émissions. Les collectivités disposent la plupart du temps de simples fichiers excel contenant des données de terrain ou des statistiques éparses, parfois complétées par des valeurs par défaut, qui nécessitent un temps de collecte, de traitement et de contrôle important. La connaissance des émissions locales de gaz à effet de serre se fait donc avec un décalage dans le temps.
Offrir une vision dynamique et en continu des émissions de CO₂ à l’échelle de la ville
Origins.earth et le LSCE ont développé ensemble le 1er système de suivi réel des émissions de CO2 et de pilotage de la transition bas carbone. Il a été déployé sous la forme d’un démonstrateur à l’échelle du territoire de la Ville et de la métropole parisienne.
La chaine scientifique et technologique de ce pilote repose sur :
- des données mesurées par le réseau préexistant de capteurs du LSCE et par la nouvelle génération de capteurs construits et mis en place par Origins.earth,
- un contrôle qualité des données urbaines produites,
- un modèle météorologique,
- une modélisation de la dispersion du CO2 dans l’atmosphère,
- la génération d’inventaires d’émissions sur le territoire et une analyse des résultats,
- la conception d’indicateurs et de mode de représentation des résultats à une échelle mensuelle.
Identifier l’origine des émissions pour mieux les réduire et informer les citoyens
En obtenant une vision précise des sources d’émissions, la collectivité peut déterminer les meilleures actions à adopter, mieux informer et sensibiliser ses habitants aux enjeux climatiques et cibler les horaires, les secteurs et les zones qui émettent le plus de CO2.
« Notre technologie se démarque en offrant une vision dynamique et proche du temps réel. Les stations de mesure haute précision du LSCE et les nôtres détectent les nuages de CO2 puis nous modélisons la météorologie pour déterminer l’origine des émissions », David Duccini, Directeur général d’Origins.earth
Depuis près de trois ans, cette innovation et première mondiale est reconnue par l’Organisation Météorologique Mondiale.
Depuis près de trois ans, cette innovation et première mondiale est reconnue par l’Organisation Météorologique Mondiale.
60
35
millions
1,4
millions
Les résultats
Une baisse ponctuelle des émissions observée en 2020 pendant les deux confinements
L’analyse des émissions de CO2 réalisée durant le 2e confinement en France, de novembre à décembre 2020, révèle une baisse significative des émissions de l’ordre de 35 % pour la ville de Paris et de 22 % pour l’Île-de-France.
Le 1er confinement, de mars à mai 2020, avait provoqué une réduction plus forte des émissions, d’environ 54 % pour Paris et de 42 % sur l’Île-de-France. La baisse moins prononcée des émissions pendant le 2e confinement s’explique notamment par le maintien, fin 2020, d’une part plus importante de l’activité économique et de la circulation routière.
« Le confinement a permis une baisse de très courte durée des émissions et pour atteindre les objectifs de réduction de la ville de Paris, il faudra poursuivre les efforts avec des changements systémiques », précise Philippe Ciais, membre de l’académie des sciences, directeur de recherche au LSCE et participant au projet.
Le 1er confinement, de mars à mai 2020, avait provoqué une réduction plus forte des émissions, d’environ 54 % pour Paris et de 42 % sur l’Île-de-France. La baisse moins prononcée des émissions pendant le 2e confinement s’explique notamment par le maintien, fin 2020, d’une part plus importante de l’activité économique et de la circulation routière.
« Le confinement a permis une baisse de très courte durée des émissions et pour atteindre les objectifs de réduction de la ville de Paris, il faudra poursuivre les efforts avec des changements systémiques », précise Philippe Ciais, membre de l’académie des sciences, directeur de recherche au LSCE et participant au projet.
Un Observatoire pilote de la mesure des émissions de CO₂
Le projet de partenariat entre Origins.earth, le LSCE et la ville de Paris a également pour objet de mettre en place à terme un Observatoire pilote de la mesure des émissions de CO2 à Paris et en Île-de-France. Son objectif est de suivre l’évolution des émissions de gaz à effet de serre et de permettre le suivi de l’impact des mesures de réductions des émissions de CO2. Pour Yann Françoise, « c’est l’obtention des données d’émissions en quasi-temps réel qui présente une innovation intéressante pour Paris et toutes les villes ».
Un réseau de 14 capteurs déployés à date, 17 prévus
Des capteurs complémentaires vont être déployés afin de fournir à la collectivité des données :
- Plus fréquentes : Un volume d’émissions de CO2 d’origine fossile du territoire, notamment sous la forme de données d’émissions a minima mensuelles permettant d’estimer les tendances à l’œuvre sur le territoire ;
- Plus précises et spatialisées : Un cadastre géolocalisé des émissions et des potentiels de réduction des émissions de CO2 avec une estimation qui visera moins de 10 % d’incertitude tandis que les méthodes à l’œuvre aujourd’hui peuvent être bien au-delà ;
- Contextualisées : L’expérimentation vise à déterminer la contribution relative des activités émettrices (bâtiment et transport routier en particulier) et à en déterminer les facteurs déterminants.
35
%
54
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