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Dijon lance le chantier de construction de l’unité de méthanisation des boues de la station d’épuration eauvitale

La construction sera réalisée par Odivea, la première Société d’Économie Mixte à Opération Unique (SEMOP) multiservices de France. Associant SUEZ et Dijon métropole, Odivea a été lancée en avril 2021 pour gérer les services publics de l’eau et de l’assainissement de près de 200 000 habitants de 15 communes de Dijon métropole.
François REBSAMEN, Maire de Dijon et Président de Dijon métropole, Fabien SUDRY, Préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté et préfet de la Côte d’Or, Antoine HOAREAU, Président d’Odivea, vice-Président de Dijon métropole à l’eau et l’assainissement et à la prospective territoriale,  Bertrand CAMUS, Directeur Général de SUEZ, et François ROLLIN, directeur de la délégation de Besançon de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, ont participé au lancement du chantier de l’unité de méthanisation de la station d’épuration eauvitale de Dijon.

François REBSAMEN, maire de Dijon, président de Dijon métropole, ancien ministre
: « Cette nouvelle unité de méthanisation, qui sera mise en service en janvier 2023, permettra à la métropole de limiter son impact sur le milieu naturel et de poursuivre ses objectifs de transformation des services de l’eau et d’assainissement en services zéro déchet et à énergie positive. »

Le projet dont le montant total est d’environ 15 millions d’euros bénéficie de près de 5,5 millions d’euros d’aides de l’État au titre du plan France relance, représentant plus d’un tiers du coût total du projet. Il s’agit du seul projet à ce stade financé en région par l’État pour la création d’une unité de méthanisation adossé à une station d’épuration.

Fabien SUDRY, Préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, préfet de la Côte-d’Or, a indiqué : « Pour l’État, cette opération ambitieuse et conséquente poursuit l’objectif d’investir massivement dans la modernisation des systèmes d’assainissement, notamment dans des équipements permettant l’hygiénisation des boues. »

L’État consacre 300 millions d’euros à la sécurisation des infrastructures de distribution d’eau potable et d’assainissement sur l’ensemble de la France. En région Bourgogne-Franche-Comté, près de 32 projets des collectivités territoriales sont soutenus, pour un montant total de près de 17 millions d’euros. La Côte d’Or est le 1er département de la région Bourgogne-Franche-Comté bénéficiaire de ce volet de France relance : 9 projets de modernisation des infrastructures d’eau et d’assainissement sont ainsi soutenus, pour près de 10 millions d’euros de subvention grâce au plan France relance.

François ROLLIN, directeur de la délégation de Besançon de l’agence Rhône Méditerranée Corse : « Pour l’agence de l’eau, il s’agit de l’opération la plus importante financée par les crédits France relance sur le territoire régional. Au titre du 11ème programme d’interventions de l’agence de l’eau tout d’abord, l’objectif est de répondre à l’enjeu d’adaptation des territoires face au changement climatique notamment grâce à l’innovation dans les stations de traitement des eaux usées. »

Bertrand CAMUS, Directeur Général de SUEZ : « Avec cette nouvelle unité de méthanisation, SUEZ apporte son expertise et son innovation au service de l'ambition de la métropole de Dijon, à savoir : transformer une station d'épuration d'eaux usées en station productrice d'énergie verte pour le territoire. Ce projet, s’inscrit pleinement dans les objectifs du plan France Relance, contribuant ainsi à une relance économique vertueuse pour l’environnement et le climat. Les équipes et moi sommes fiers d’y contribuer. »

Un service d’eau et d’assainissement qui produit de l’énergie

En complément de la construction de l’unité de méthanisation, Dijon métropole construira une unité d’épuration du biogaz pour transformer le biogaz produit par la méthanisation en biométhane injecté sur le réseau public géré par GrDF. La production de biométhane qui débutera en janvier 2023 est estimée à 10 GWh/an soit l’équivalent des besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire de 5 000 habitants de la métropole (soit 2 % des habitants de Dijon métropole).

En matière de bilan carbone, la filière complète de traitement des boues ainsi modernisée passe de +1 342 tCO2 émis/an à -1 694 tCO2 émis/an essentiellement grâce à la production de biométhane et contribue à faire de la station d’épuration eauvitale une station « ressource ».

Un procédé d’hydrolyse thermique unique en France

La station sera équipée d’un procédé d’hydrolyse thermique des boues qui constitue une première en Région Bourgogne-Franche-Comté et permettra à eauvitale de proposer un traitement des matières issues de l’industrie agroalimentaire du territoire. Cette nouvelle technologie accélère la digestion des boues et améliore leur déshydratation. Le volume des boues qui est évacué est ainsi réduit de près de 50 %.

6 600 tonnes de matières issues de l’industrie agroalimentaire seront réceptionnées et traitées par l’unité de méthanisation d’eauvitale. Une véritable filière de traitement local et de valorisation des déchets se met en place à travers ce projet dont l’objectif permet de réduire les émissions de CO2.   

Les émissions de CO2 seront également réduites grâce à la méthanisation. En diminuant de 47 % les boues évacuées du site pour valorisation externe, le nombre de camions qui transporte les boues passe de 904 camions/an à 480 camions/an.

Contacts

Clémentine Duclert / Fabrice Martin
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Presse : Isabelle Herrier Naufle
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