Développement durable

Airex Énergie, Groupe Rémabec et SUEZ annoncent la construction de la première usine de biochar au Canada à Port-Cartier

Airex Énergie, Groupe Rémabec et SUEZ s’associent et annoncent la création de la toute première usine industrielle canadienne de production de biochar à Port-Cartier. La première phase sera mise en service en 2024 et disposera d’une capacité initiale de production de 10 000 tonnes par an. D'ici 2026, la capacité annuelle de production triplera et en fera la plus grande usine de biochar en Amérique du Nord, et l’une des plus importantes au niveau mondial. Il s’agit de la première réalisation résultant du partenariat entre SUEZ et Airex Énergie visant à produire 350 000 tonnes de biochar d’ici 2035.
L’usine nord-côtière appartiendra à CARBONITY, une co-entreprise détenue à parts égales par les trois partenaires, qui créera 75 emplois dans la région. Elle produira et commercialisera un biochar riche en carbone à hautes qualités environnementales à partir de la biomasse résiduelle du site du Groupe Rémabec. Le biochar est un matériau aux bénéfices environnementaux très prometteurs identifié comme l’une des cinq solutions à émissions négatives par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations Unies (GIEC) pour freiner le réchauffement climatique et contribuer à l’atteinte des objectifs de neutralité carbone fixés par l’Accord de Paris.
 
Cette première au Canada s’appuiera sur le savoir-faire, la technologie de pyrolyse CarbonFX™ et les équipements développés par Airex Énergie ainsi que sur l’expertise de SUEZ, leader mondial dans les domaines de la transformation et de la valorisation des déchets organiques, des amendements et biofertilisants agricoles, et des nouvelles ressources issues de l’économie circulaire permettant de réduire l’empreinte carbone de ses clients.
 
« Nous sommes ravis d’être partenaire dans ce projet d’envergure qui représente une opportunité inégalée de décarbonation au Québec. Ce projet incarne très bien la stratégie de croissance et de décarbonation prônée par le gouvernement du Québec », explique Michel Gagnon, chef de la direction d’Airex Énergie et président du conseil d’administration de la coentreprise. « Ce projet met à l’avant-plan la technologie CarbonFX™, une innovation fièrement québécoise, qui est considérée comme une référence au niveau mondial », ajoute-t-il.

« Avec nos partenaires Airex Énergie et SUEZ, nous faisons le pari de créer une économie plus durable, en accélérant la décarbonation. Nous nous engageons à promouvoir l'innovation, à favoriser les nouvelles technologies et à investir dans des solutions pour attaquer de front les changements climatiques, tout en offrant à l’industrie forestière de nouvelles opportunités. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir plus durable et plus prospère », a indiqué le président et chef des opérations du Groupe Rémabec, Réjean Paré.

Ce projet voit le jour grâce à la participation financière des gouvernements du Québec et du Canada.

« Le gouvernement du Canada a pris des engagements concrets pour démontrer qu’une économie forte et un environnement sain vont de pair. C’est pourquoi Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC) accorde une contribution remboursable de 3 M$ canadiens à CARBONITY pour son projet d’implantation à Port-Cartier. En aidant les entreprises en démarrage et en soutenant l’innovation pour le développement de technologies et de produits plus verts, nous mettons la table pour les emplois de demain », mentionne l’honorable Pascale St-Onge, députée de Brome–Missisquoi, ministre des Sports et ministre responsable de DEC.

« Pilier de l’économie de plusieurs villes et villages au Canada, le secteur forestier fournit des emplois et fait vivre des familles. En investissant dans des technologies et des pratiques innovantes comme celles de CARBONITY, nous ouvrons la voie à des réductions d’émissions et à des emplois de qualité dans ce secteur névralgique », indique l’honorable Jonathan Wilkinson, ministre des Ressources naturelles au Canada.

« Avec ce projet, le Québec se dote d’outils supplémentaires pour favoriser la décarbonation de son économie. Cette nouvelle usine de biochar permettra de décarboner plus rapidement certains procédés métallurgiques et agricoles, tout en créant des retombées considérables ici, sur la Côte-Nord », avance Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, ministre responsable du Développement économique régional et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal.

Le biochar : de nombreux bénéfices

Utilisé comme amendement de sols, le biochar présente plusieurs bénéfices, tels que la séquestration de carbone, la rétention accrue d’éléments nutritifs, l’aération et un drainage de sols optimisés. Ses propriétés lui permettent de contribuer à la régénération des sols, à limiter le recours aux engrais et à préserver les ressources en eau.

Ajouté dans la formulation de béton ou d’asphalte, le biochar apporte de nouvelles fonctionnalités au matériau final tout en contribuant à réduire son empreinte carbone, enjeu clé pour le secteur de la construction. Enfin, la production de biochar par pyrolyse à haute température, sans oxygène, permet de générer un excédent d’énergie sous forme de vapeur ou sous forme d’huile de pyrolyse, directement valorisable sur site.

Grâce à ce projet, 75 000 tonnes de carbone seront séquestrées par année. En séquestrant le carbone, la production de biochar générera des crédits carbone garantis et certifiés1 qui seront commercialisés sur le marché volontaire2 par First Climate3.

« Notre partenariat avec CARBONITY est une étape importante dans la mise en oeuvre de projets de stockage et de valorisation à grande échelle du carbone. Les acteurs entrant sur ce marché ont confirmé le potentiel du biochar pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. First Climate garantira que la valorisation du carbone réalisée par l’entremise du projet industriel inédit de Port-Cartier sera durable, transparente, et à forte valeur ajoutée, dans le respect des normes et standards les plus élevés », complète Olaf Bachert, président-directeur général de First Climate.

Contacts