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La circularité, condition nécessaire d'une alimentation durable
Mieux gérer l'eau, premier aliment et première ressource
Alimentation et eau vont de pair. Indispensable à tout processus vital, l’eau constitue le premier de tous les aliments. Nourrir la planète, c'est avant tout fournir à tout être humain l’accès à une eau potable saine et en quantité suffisante. À ce jour, 844 millions d’êtres humains sont encore privés de tout service élémentaire d’eau potable.
Mais l'eau est aussi cruciale pour chaque maillon de la chaîne alimentaire. Celle-ci est à l'origine de 70 % des prélèvements mondiaux en eau et de 28 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). Il faut donc avant tout l’économiser, en rationaliser les usages, réduire les fuites sur les réseaux d'irrigation, mais aussi favoriser l'utilisation de ressources en eau alternatives, comme le recyclage des eaux usées. Les solutions à ce problème global sont le plus souvent locales. En Jordanie, dans la région d’Amman, près de 4 000 fermes bénéficient, grâce au travail de nos équipes locales, des eaux retraitées par la station d'épuration d'As Samra, tandis que le processus mis en place permet d'éviter 300 000 tonnes de CO2 chaque année.
Accompagner la transition agricole, clef de voûte d’une alimentation durable
Comme il n'y a pas de nourriture sans eau, il n'y a pas de nourriture sans agriculture. Cette dernière va devoir nourrir 2 milliards d'individus supplémentaires d'ici 2050, alors que des contraintes de plus en plus fortes pèsent sur son avenir. Il faudra produire plus sur des sols de moins en moins disponibles, de plus en plus arides, de moins en moins vivants, avec une eau de plus en plus rare. Augmenter les rendements dans un contexte de raréfaction des ressources, tel est le premier volet de la transition agricole.
Le deuxième aspect réside dans le fait que l'agriculture va également devoir produire mieux : en réduisant l'utilisation des intrants chimiques ou fossiles (pesticides, engrais, amendements, phytosanitaires…). Elle doit donc se transformer, voire se réinventer. Les nouvelles technologies apportent des éléments de solutions de plus en plus innovants. En particulier, l'irrigation "intelligente" permet déjà de réduire significativement l'empreinte eau des cultures. Forts de notre expertise en matière de gestion de cycle de l'eau, nous collaborons avec territoires, chercheurs, entreprises pour proposer aux agriculteurs des solutions innovantes de "smart irrigation", voire de "fertigation", notamment en Espagne.
Convaincus que le retour au sol de la matière organique est plus vertueux que l'utilisation exclusive de produits chimiques, nous transformons les déchets organiques en amendement (compost). Nous récupérons aussi sur nos stations d'épuration du phosphore et le recyclons sous la forme d'un engrais, qui se substitue aux phosphates minéraux.
Limiter et recycler les déchets des industries de transformation alimentaires
Réduire le gaspillage alimentaire
Nourrir durablement la planète c’est aussi la préserver
Alimentation et économie circulaire sont indéniablement liées. En France, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire prévoit un renforcement de la lutte contre le gaspillage alimentaire. En Chine, on s'attend à une baisse de production des déchets alimentaires, mais à une hausse de celle des emballages. Les entreprises s’engagent également. Le CEO Water Mandate (dont SUEZ est membre) rassemble les CEO de 40 entreprises qui œuvrent pour une meilleure gestion du cycle de l'eau, en prenant en compte notamment l'agriculture. La BAFWAC (Business Alliance For Water And Climate), créée lors de la COP21 et dont SUEZ est membre fondateur, et qui invite les entreprises à mesurer et à réduire leur empreinte eau, compte également des entreprises du secteur agro-alimentaire.
Enfin, le défi alimentaire doit engager le monde agricole dans une transition environnementale et dans la préservation du capital vivant. Une chaîne d'alimentation durable présente des externalités positives : préservation de la biodiversité, lutte contre le ruissellement des eaux, circularité de la biomasse, séquestration du carbone etc. Ces services écosystémiques, ayant une valeur, pourraient, à l'image du carbone aujourd'hui, se voir attribuer un prix, et pourquoi pas être rémunérés. SUEZ est plus que jamais au cœur d'une convergence d'enjeux vitaux pour l'eau, l'air, la terre, la planète.