
Le SIAAP et SUEZ inaugurent la nouvelle unité de production de biogaz de l’usine de traitement des eaux usées Seine Aval : un projet d’envergure au service de la transition énergétique
"Le projet de modernisation de l’unité de production de biogaz s’inscrit dans l’ambitieux programme de transformation des installations de Seine aval. Il permet de sécuriser pour les années à venir la valorisation des 130 000 tonnes de boues issues chaque année du traitement des eaux usées de 6 millions de Franciliens, en engrais et énergie locale et renouvelable. Cette nouvelle unité, la plus grande de France, constitue également une réponse concrète aux enjeux de sécurité industrielle, de performance opérationnelle et de respect de l’environnement. Elle incarne une nouvelle génération d’infrastructures de l’économie circulaire.", déclare François-Marie Didier, Président du SIAAP.
La reconstruction de la plus grande unité de production biogaz issu de l’assainissement en France
Située sur 7 communes des Yvelines (Achères, Conflans-Sainte-Honorine, Maisons-Laffitte, Saint-Germain-en-Laye) et du Val d’Oise (Cormeilles-en-Parisis, Herblay-sur-Seine, La Frette-sur-Seine), l’usine Seine Aval traite chaque jour les eaux usées de 6 millions de franciliens.
Le projet de reconstruction complète de l’unité de production de biogaz du site, initié en 2016, a été mené par un groupement piloté par SUEZ, avec ses partenaires de génie civil Chantiers Modernes Construction, Demathieu Bard Construction, SOGEA Environnement – et THETIS TANGUY DU BOUETIEZ ARCHITECTE. Il s’inscrit dans le cadre d’un programme global de modernisation et de transformation du site engagé par le SIAAP depuis 2009.
Avec une capacité de traitement des boues d’épuration de 130 000 tonnes/an, et de production de 350 GWh/an, cette unité de production de biogaz est la plus importante en France sur une station d’épuration. Elle couvre 56% des besoins en énergie de l’ensemble de la station de Seine Aval, tout en étant autosuffisante pour sa propre consommation.
La nouvelle unité intègre les meilleurs standards des unités de biogaz pour garantir un fonctionnement continu et sûr. Elle présente une sécurité industrielle renforcée, une architecture compacte, une désodorisation centralisée, et a été conçue pour s’adapter à l’évolutivité des boues.
Le montant du projet s’élève à 401 M€ HT dont 373 M€ HT1[1] pour le groupement. Il a bénéficié d’un financement et de prêts à taux zéro de l’agence de l’eau Seine Normandie respectivement à hauteur de 32 M€ et 16 M€.
Un projet industriel qui s’appuie sur l’expertise historique de SUEZ en matière de valorisation des boues d’épuration
La nouvelle unité de production de biogaz s’appuie sur la solution Digelis® Fast développée par SUEZ. Cette solution permet de minimiser à la fois l’empreinte au sol des digesteurs des boues d’épuration et la consommation d’énergie requise pour leur fonctionnement. Ainsi la nouvelle unité compte 11 digesteurs contre 26 auparavant, tout en conservant la même capacité de production de biogaz. Cette compacité du processus permettra, à terme, de libérer 70 000 m2 sur le site pour de nouveaux projets industriels ou paysagers. Les solutions mises en oeuvre (isolation, échangeurs de récupération de chaleur…) ont par ailleurs permis de réduire la consommation d’énergie de 10% par rapport à l’ancien procédé.
Expert de la conception et construction d’infrastructures de traitement de l’eau de grande envergure et de la conduite de chantiers complexes, SUEZ a construit plus de 85% de la capacité de méthanisation des boues d’épuration en France, et 1,5 million de m3 de digesteurs dans le monde.
Un chantier de grande envergure dans un environnement exigeant
Mobilisant jusqu’à 350 compagnons simultanément, le projet a totalisé 2 millions d’heures de travail, dont 46 000 heures dédiées à des actions d’insertion professionnelle. En termes d’installations, 11 nouveaux digesteurs de 12 000 m³ chacun ont été construits et 34 km de tuyauteries installées.
Enfin, la plus grande compacité du procédé de production de biogaz a permis de réduire de 35% le volume de béton par rapport à une technologie conventionnelle et 45% du béton utilisé pour ce chantier était très bas carbone ou bas carbone à hauteur de 5%.