Innovation

SUEZ innove dans la gestion des plantes invasives pour préserver les infrastructures, les sols et la biodiversité

Connaissez-vous la renouée du Japon ? Cette plante, réputée pour ses propriétés médicinales, est cultivée en Asie. Elle s’est également répandue en Europe et fait partie des « 100 espèces exotiques envahissantes les plus préoccupantes » répertoriées par l’Union internationale pour la conservation de la nature (International Union for Conservation of Nature ou IUCN). Pour autant, cela ne doit pas être considéré comme une fatalité ! Dans le cadre de ses activités de dépollution, SUEZ innove pour maîtriser son développement, mais aussi préserver les infrastructures, le capital naturel et la biodiversité.
La renouée du Japon est une espèce de plantes herbacées vivaces de la famille des Polygonacées (dont le sarrasin est également issu). Ces plantes à croissance rapide - pouvant aller jusqu’à 10 cm par jour en été - s’étendent par leurs « rhizomes » à la manière des racines, et non par la germination de graines. Du fait de sa reproduction asexuée, cette plante envahissante est difficile à maîtriser. Elle se propage facilement dans de nouvelles zones par le bouturage et la pousse de tiges d’à peine 2 cm. Les racines percent même parfois le bitume et le béton, fragilisant ou détruisant bâtiments et fondations. La renouée entraîne également une perte de biodiversité. Pour ces raisons, elle nécessite un traitement rapide et efficace.

Or, le traitement des zones envahies par cette espèce requiert beaucoup de soin et de précision. De nombreuses méthodes ont ainsi été développées pour la maîtriser et/ou la traiter, comme l’utilisation d’herbicides, la coupe et le recouvrement, la taille continue des tiges et l’excavation, etc. Mais chacune présente des inconvénients.
SUEZ expérimente actuellement une nouvelle méthode de traitement basée sur la chaleur. Cette méthode combine l’excavation minutieuse de la zone envahie et le traitement thermique du sol contenant la renouée. L’objectif est de maintenir les racines à une température élevée (60-80°C) jusqu’à ce qu’elles deviennent inactives et incapables de se reproduire.

Une étude pilote sur les particularités de ce processus thermique est en cours et ses résultats sont attendus à l'été 2021. Après un essai pilote concluant, les tests se poursuivront sur une installation grandeur nature, qui devrait aboutir à une mise en œuvre opérationnelle en 2022.