À Miramas, réaménager l’entrée de ville pour lutter contre les îlots de chaleur

Comment lutter contre les vagues de chaleur urbaines ? Quelles solutions pour rendre confortable l’usage du boulevard aux mobilités douces ? Comment réaménager les villes de façon durable, en limitant l’impact environnemental ? Défi relevé par nos équipes dans la ville de Miramas, en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
La mission

Lutter contre les îlots de chaleur

A Miramas, commune des Bouches-du-Rhône, comme dans toutes les villes de notre planète, les vagues de chaleurs estivales sont de plus en plus fréquentes et plus intenses, impactant l’écosystème naturel et les habitants.

Les « îlots de chaleur urbains » font référence à un phénomène d'élévation de température localisée en milieu urbain par rapport aux zones rurales voisines. Provoqués en partie par les activités humaines, ce phénomène est amené à s’accroitre dans toutes les villes en répercussion directe du réchauffement climatique et d’une population qui se densifie.

Pour le compte de la Ville de Miramas, les équipes de SUEZ Consulting et leurs partenaires, ont débuté à l’été 2018 le projet de transformation du boulevard Théodore Aubanel, constituant l’entrée de la ville de Miramas.

Différents enjeux ont été intégrés à la création de ce parc végétal linéaire :
  • Relier la ZAC de la Péronne de Miramas au centre-ville dans un cadre qualitatif et ludique.
  • Réduire l’imperméabilisation du sol.
  • Préserver le capital arboré et renforcer la biodiversité urbaine.
  • Utiliser de façon responsable les ressources.
Notre réponse

Les enjeux environnementaux au cœur du projet

Inauguré en juillet 2019, le projet de transformation du boulevard, met en œuvre des mesures répondant aux problématiques des villes :
Résilience et adaptation aux effets du changement climatique
  • Création d’un parc urbain tout en préservant la végétalisation existante.
  • Revêtements drainants avec un albédo plus élevé que les enrobés classiques pour limiter les surchauffes.
  • Déconnexion au réseau d’eaux pluviales et infiltration des eaux.
  • Diminution de la pollution lumineuse.
  • Préservation de la végétalisation existante, notamment des pins.
Cycle de l’eau
  • Désimperméabilisation de la voirie avec un revêtement en sable stabilisé.
  • Végétalisation de l'ancienne voirie.
  • Réalisation d’un stationnement longitudinal en mélange terre-pierre recouvert de grave concassée.
  • Exécution des bassins permettant l'infiltration directement dans la nappe.

Économie circulaire et économies d’énergies
  • Construction d’ouvrages en terre crue et en galets issus du site (murs et mobiliers urbains).
  • Utilisation d’un revêtement de chaussée plus clair (que traditionnellement) permettant de limiter la puissance d’éclairage installée tout en obtenant le niveau d’éclairement requis pour une voie urbaine.
+ de 30 000
plantes et arbres plantés
30
%
d’économie d’énergie électrique
Le bien-être, attractivité et cohésion sociale des habitants
Repenser les paysages urbains pour répondre aux nouveaux usages des habitants :
  • Création d’un nouvel espace de lieu de rencontre pour une meilleure cohésion sociale
  • Prise en compte des modes doux avec la création d’une voie verte de 800 m linéaire, indépendante de la circulation générale
  • Une promenade piétonne et ombragée
  • Un jardin pédagogique
  • Un espace d’évènement pour les associations de quartier
Les résultats
Une fois l’aménagement réalisé, pour quantifier son impact en termes de rafraichissement urbain, nos ingénieurs ont réalisé une évaluation thermique. Les images infra-rouges obtenues affichent les températures de surface, dont on tire deux informations à interpréter de manière différente, selon le moment de la prise de clichés :
  • De nuit, elles permettent de localiser les matériaux à forte inertie thermique qui accentuent l’effet d’îlot de chaleur nocturne.
  • De jour, elles traduisent l’échauffement des matériaux dû au rayonnement solaire, qui incombe un inconfort thermique de l’usager.

La thermographie met en évidence une différence de température de surface de 10 °C à conditions égales, au soleil, entre l’asphalte et le stabilisé de la nouvelle promenade d’Aubanel. Cette différence est en partie expliquée par :
  • Le revêtement plus clair réfléchit l’énergie plutôt que de la stocker. L’albédo de 0,098 à l’époque, contre 0,369 désormais.
  • La désimperméabilisation de la promenade et les fontaines provoquent l’évapotranspiration des végétaux, rafraichissant ainsi l’air ambiant.
  • Les ombres portées des pins centenaires et pergolas.
Trottoir ensoleillé de l’avenue Jean Mermoz (conditions comparables au trottoir du boulevard Aubanel avant travaux)
Stabilisé ensoleillé de la promenade Aubanel actuelle, après travaux
Contact
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Gilles Tourbillon

Directeur d'Activité Infrastructures Urbaines, Direction France Sud et Outre-Mer, SUEZ Consulting gilles.tourbillon@suez.com