Alimenter la plate-forme chimique de Roussillon en énergie verte locale, durable et compétitive

A partir de déchets de bois non recyclables, l’usine ROBIN de SUEZ produit de l’énergie verte, locale, durable et compétitive pour alimenter les 15 sites de la plateforme chimique de Roussillon et les accompagner dans leur transition énergétique.
La mission

Diminuer les émissions de CO2 et utiliser au moins 20 % d’énergie renouvelable pour le fonctionnement de la plate-forme

La plate-forme chimique de Roussillon est la plus importante de France. Elle réunit sur un même site seize entreprises spécialisées dans l’industrie chimique, dont plusieurs géants du secteur comme Novapex, Blue Star, Adisseo ou Solvay. 

Créé en 1915, ce site, de 150 hectares, dédié à la fabrication de produits chimiques, consomme chaque année l’équivalent des besoins d’une ville de 150 000 habitants. Jusqu’en 2014, ses ressources énergétiques se composaient essentiellement de gaz (1,2 TWh/an), et de charbon (100 000 tonnes/an) et de 0,5 TWh d’électricité.

En 1999, la plate-forme s’est dotée d’un Groupement d’Intérêt Economique, GIE Osiris, aux objectifs ambitieux : diminuer de 20 % ses émissions de CO2 d’ici 2020 et de recourir à un minimum de 20% énergies renouvelables - dont la biomasse - pour produire la vapeur destinée aux industriels.

Engagé en faveur de la protection des ressources, le GIE s’est entouré de spécialistes de l’environnement dont SUEZ présent depuis plusieurs années sur la plate-forme.

En 2014, pour atteindre son objectif de diversification des ressources énergétiques et de diminution d’énergies fossiles, le GIE a demandé à SUEZ de l’accompagner dans  sa transition énergétique et formalisé sa demande en signant un contrat d’une durée de 15 ans.

1,2
TWh/an
c’est la consommation de gaz originelle de la plate-forme
-20
% de CO2
c’est l’objectif fixé par la plate-forme à l’horizon 2020
150
hectares
surface totale du site
Notre réponse

Réduire la part des énergies fossiles en valorisant une biomasse jusqu’alors inexploitée

Pour améliorer le bilan carbone et les consommations d’énergie de la plate forme, SUEZ a proposé au GIE la construction d’une unité de production d’énergie verte renouvelable. Cette nouvelle installation a apporté au GIE plusieurs évolutions significatives.

Produire l’énergie à partir d’une biomasse locale inexploitée

Jusqu’alors enfouies ou inexploitées, des ressources non recyclables issues de biomasse forestière, des refus de recyclage papier ou des déchets de bois (bois non dangereux et bois traités) sont valoriséesSur un modèle d’économie circulaire, l’unité de valorisation a la capacité de transformer en ressource 50 000 tonnes/an de biomasse rassemblant plusieurs familles de déchets inexploités :

  • +/- 15 000 tonnes de refus de recyclage de papier 
  • +/- 15 000 tonnes de bois  non-dangereux en fin de vie 
  • +/- 15 000 tonnes de déchets de bois imprégnés
  • +/- 10 000 tonnes de déchets solides à contenu biomasse


Ces déchets biomasse sont collectés principalement dans la Région Auvergne Rhône Alpes dans un rayon de 150 km autour de l’installation, approvisionnement qui augmente le bénéfice environnemental de la filière.

Améliorer le rendement énergétique de la production de vapeur avec la technologie de four à lit fluidisé

Ce choix technologique optimise les rendements de production vapeur. Plus de 85 % de l’énergie contenue dans les combustibles est transformée en vapeur propre, assurant une puissance de production supérieure à 21 MW. Avec une production de 30 tonnes/heure, l’installation assure 15 % des besoins énergétiques de la plate-forme qui consomme 180 tonnes/heure.

Assurer le traitement des fumées de l’installation pour améliorer les rejets atmosphériques

Les fumées issues de la combustion étant acides et chargées de polluants le traitement des fumées d’incinération s’effectue en deux étapes :
  • Au niveau de la chaudière pour traiter les oxydes d’azote
  • Grâce à un filtre à manche pour épurer, neutraliser et capter les polluants. Le charbon actif traite les métaux lourds et les dioxines, tandis que la chaux neutralise les gaz acides et capte les oxydes de soufre. 
Les résultats

Un partenariat qui conjugue durabilité et compétitivité

Robin Roussillon est la première installation au sein de SUEZ à accepter plusieurs types de bois (biomasse et biomasse déchets). C’est aussi la première installation de valorisation énergétique de déchet de bois souillés  à être subventionnée par l’ADEME. L’approvisionnement en bois représente enfin une première dans le secteur de la chimie en France, habitué à d’autres sources pour ses grands besoins en énergie.

Une amélioration significative de la performance énergétique et environnementale 

SUEZ a aidé la plateforme à augmenter sa part d’énergie renouvelable tout en relevant le défi de la protection des ressources. Ce contrat garantit une meilleure compétitivité pour les industriels car l’unité contribue désormais aux objectifs de performance environnementale :
pour une tonne de déchets détruits, le process valorise 2 tonnes de déchets,
pour une tonne de CO2 générée par les activités, ce sont 2 tonnes de CO2 évitées,
l’installation permet d’économiser 15 000 tonnes d’équivalent pétrole par an et d’éviter l’émission de 56 000 tonnes de CO2, soit l’équivalent du CO2 émis par 10 000 Français par an,
à l’échelle de la région Rhône-Alpes, le projet Robin Roussillon permet d’économiser 1 millième de la production de gaz à effet de serre émis par la région, tous secteurs confondus.
 
Le projet a par ailleurs permis de créer 12 emplois directs et une plusieurs emplois indirects.
30
C’est le tonnage horaire de vapeur produite et distribuée sur la plateforme chimique
56 000
tonnes
C’est le nombre de tonnes de CO2 évitées
15 000
C’est le nombre de tonnes équivalent pétrole économisées